Qu'aurions-nous fait à sa place ? Qu'aurions-nous dit à nos enfants pour leur expliquer qu'ils devaient se coucher sans manger ? Essayons, un instant de nous mettre à sa place, juste quelques secondes. Quels sont les mots qu'il faut utiliser ? Quelles sont les phrases bien faites qu'il faut aligner pour calmer la faim de trois enfants ?
Ce jour-là, la quadragénaire qui revient du CCAS (Centre communal d'action sociale) croise la route d'une connaissance. C'est les larmes aux yeux et le cœur gros qu'elle lui a raconté son histoire. "Je l'ai conduit à un commerce. L'essentiel était que ses enfants aient à manger, le soir-même. Sur l'itinéraire de retour, elle m'a dit : Je ne jugerai plus une femme qui vend son corps… pour nourrir ses enfants".
La prostitution, une monnaie d'échange. Combien femmes à La Réunion vendent leur corps pour pouvoir donner à manger à leurs enfants ? Et combien d'individus profitent - consciemment ou inconsciemment - de la détresse sociale et psychologique de ces mères de famille ? "La précarité touche aujourd'hui plusieurs couches sociales, y compris ceux qui travaillent".
Notre interlocuteur cite l'exemple d'un chef d'entreprise. "J'étais chez lui lorsque sa fillette revenait de l'école. Il y avait sur la table une baguette de pain, et dans le frigo seulement quelques bananes et deux bouteilles d'eau". C'est vrai, c'est déjà mieux que rien. Et, lui ne pense pas encore à se prostituer pour donner à manger à sa gamine.
Et, même si cela devait se produire, l'essentiel, c'est que cela ne gâche pas nos fêtes de fin d'année...
Ce jour-là, la quadragénaire qui revient du CCAS (Centre communal d'action sociale) croise la route d'une connaissance. C'est les larmes aux yeux et le cœur gros qu'elle lui a raconté son histoire. "Je l'ai conduit à un commerce. L'essentiel était que ses enfants aient à manger, le soir-même. Sur l'itinéraire de retour, elle m'a dit : Je ne jugerai plus une femme qui vend son corps… pour nourrir ses enfants".
La prostitution, une monnaie d'échange. Combien femmes à La Réunion vendent leur corps pour pouvoir donner à manger à leurs enfants ? Et combien d'individus profitent - consciemment ou inconsciemment - de la détresse sociale et psychologique de ces mères de famille ? "La précarité touche aujourd'hui plusieurs couches sociales, y compris ceux qui travaillent".
Notre interlocuteur cite l'exemple d'un chef d'entreprise. "J'étais chez lui lorsque sa fillette revenait de l'école. Il y avait sur la table une baguette de pain, et dans le frigo seulement quelques bananes et deux bouteilles d'eau". C'est vrai, c'est déjà mieux que rien. Et, lui ne pense pas encore à se prostituer pour donner à manger à sa gamine.
Et, même si cela devait se produire, l'essentiel, c'est que cela ne gâche pas nos fêtes de fin d'année...